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Play it again Sam

10 janvier 2010

TCPM

Triste Condition post-moderne:

*

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22 mars 2008

"(...) No one, not even the rain, has such small hands"

Ce merveilleux titre provient du poéme de la page 112 d'un recueil d'E.E. Cummings (ici et ici). Pour les non-anglophones, cela signifie que   "personne, pas même la pluie, n'a de si petites mains".

free music

le_reste_009
L'ére de Babel (en cours de réalisation),
réalisé dans le cadre d'un stage sur le théâtre de gestes, dirigé par Daniel Lemahieu.

En cette période de Carême, j'avais décidé de faire une pause internetique - dans le but, sans doute, de sauver ma foi. La livebox s'est chargé de régler le probléme de la tentation en se cassant.
D'un point de vue spirituel, ça n'a servi à rien, ces quarante jours ayant été un désert complet de sensations et de sentiments; je pourrais l'analyser ici mais j'ai déjà eu une longue discussion avec Clémentine (bénie soit-elle), ce serait inutile. Expérience traumatisante que ce Carême, soit dit en passant. J'ai cependant retrouvé mon coeur et ma foi hier soir, ils vont bien, je vous en remercie.
D'un point de vue créatif, cette pause de nouvelle technologie a été bénéfique. Je n'ai pas forcémment créé mieux, mais j'ai certainement écrit et dessiné bien plus qu'habituellement. Pour reprendre plus ou moins Françoise Mallet-Joris, auteur selon mon coeur, j'essaie de faire les choses sérieusement sans me prendre au sérieux.
Si je vous dis ça, c'est parce que je me suis rendu compte que je m'autorisais beaucoup plus de choses sur mon cahier que sur ce blog. D'une part, je sais qui sont mes lecteurs, même si je ne suis pas particuliérement pudique avec ce que j'écris. D'autre part, je vais plus loin, dans plus de directions, sans me poser la question "en quoi est-ce intéressant?". Le résultat est le suivant: mon cahier est sûrement plus intéressant que ce blog, somme de futilités qui me font honte deux mois plus tard.
Aussi en ai-je fini avec la blogosphère. Je dis ça, mais je ferais sans doute aussi bien d'ajouter "A très bientôt". Nous verrons bien, pour le moment, c'est ce qu'il en est.
Salutations Carlottiennes:

free music

Portrait___l_artichaut

29 janvier 2008

Dieu Seul

"- Vous voulez bien éteindre la lumière, s'il vous plaît?
Juste un moment. Juste le temps de nous assoir et de parler. Nous serons mieux, ainsi,
dans le noir.
- Bien sûr."
( in Les mythes organiques)

Nouvelle Vague - Dont Go

J'aime, j'aime, j'aime et, le mieux, c'est que cette chanson n'est pas la meilleure de Nouvelle Vague. Je kiffe, j'overkiffe, je surkiffe, je kiffe à mort, j'überkiffe (et conjuguez-moi chacun de ces verbes à tous les temps et à tous les modes. Et que ça saute !). A écouter absolument: Guns of Brixton, Love will tear us apart, This is Not a Love Song, Too Drunk to Fuck, Friday Night Saturday Morning, The Killing Moon, Fade to grey, Ever fallen in love ... Oh, Dieu, ce que cette musique déchire sa race. Peut-être pas autant, certes que Phlip Glass mais quand même.
Je ne vous le demanderai jamais assez, admirez mon art de la transition-bonsoir: Philip Glass, d'ailleurs, occupe, en ce moment-même, dans ma vie, une place des plus importantes que je ne l'eusse jamais cru voir prendre (cherchez l'erreur et signalez-la moi). Outre Les enfants Terribles ( texte fascinant, forcémment, scénographie jolie avec une introduction merveilleuse de chez magique, musique splendide et vibrante et... chant et chorégraphies des acteurs à pleurer de frustration, de rage et de douleur aux tympans. Je suis sévère mais peut-être pas tant que ça. Donc, un semi-échec plus qu'un demi-succès) et The essential Philip Glass que j'écoute en ce moment-même, j'ai l'impression que mon entourage s'est donné le mot:
G.Dalloway, frère de Clémence d'amour ainsi rebaptisée par moi (Clémence), ainsi rebaptisé par moi (le grand frère), qui m'en fait écouter à la terasse de l'Eucalyptus, Simon qui en met sur sa chaîne suprapuissante qui fait ressentir les musiques de l'intérieur, juste aprés une lecture de Mrs.Dalloway (on notera aussi que Virginia Woolf virerait presque à l'obsession mais, d'une part, ce n'est pas tout à fait vrai et, d'autre part, cela fait longtemps) faite dans des conditions plus que favorables - dans son salon digne d'Un chien andalou et entouré de mauvais spiritueux, m'occasionnant ainsi une Joie mémorable, Olivier qui transforme la vie en comédie musicale de Philip Glass, mère qui se découvre une passion pour cet illustre compositeur... C'est un complot visant, sans doute, à nuire à ma santé morale. On notera d'ailleurs que, depuis ma lecture de Justine, j'ai l'impression d'être poursuivi par le marquis de Sade, où que j'aille, que ce soit à un cabaret, chez des amis, à la caféteria, devant le lycée, dans un cours sur Marivaux et même à Carrefour (!) ... Comme si soudain, DAF était devenu l'auteur hype du moment. Inlassablement, j'oppose les mêmes armes en disant que certes oui, c'est intéressant dans le sens où cela va vraiment très loin, où la figure de Sade et du poète censuré a pris une dimension mythique, que le monde qu'il écrit est comme une parodie du nôtre qui serait vu par un miroir déformant et que cela permet donc de pousser jusqu'au bout des philosophies en les ammenant dans des recoins inattendus, de fouiller l'âmer humaine dans ses plus noirs aspects et d'ammener une réflexion parfois passionante MAIS QUE sa philosophie ne tient pas la route, que j'ai trouvé souvent chiants, pas très bien construits et assez mal écrits le roman et les extraits de romans que j'ai lus de lui et que la longueur de ses descriptions donne vraiment l'impression de lire un magazine à simple but masturbatoire. Si vous relisez ce blog dans son intégralité, vous verrez que j'ai évolué et c'est tant mieux.

mg1051
(Faut dire ce qui est, cette introduction des Enfants terribles fait partie des plus beaux moments de théâtre de ma vie.
Argh, quelle frustration)

Pour le reste, ma vie prend des tournants innatendus, j'en viens à ne me pas vraiment reconnaître, parfois, mais l'existence est faite de risques, alors je respire un grand coup et puis je me lance. Je cesse d'arrondir les angles et d'être conciliant, je ne me laisse pas abattre, je prend des coups, je vais de l'avant et puis je n'y pense plus, je cherche à obtenir ce que je veux, j'obtiens d'ailleurs beaucoup ces temps-ci, j'essaie de donner autant, je ne perds plus de temps en complexes et considérations genre déprimantes type stupides, je fais confiance à ceux qui disent m'aimer et j'espére qu'ils me rendent cette confiance.
J'ai lu (et j'ai failli en mourir) Les Lettres de la religieuse portugaise. Vous me connaissez ou bien vous commencez à me connaître ou bien vous ne me connaissez que par l'intermédiaire de ce blog, mais toujours est-il que vous savez bien que lorsqu'un film ou qu'un livre me fait pleurer, je n'ai jamais autant pleuré que sur ce livre/film. Par exemple, je n'ai jamais autant pleuré que devant Into The wild. Or, même si j'ai pleuré au début, au milieu et à la fin, dire ceci est égal à proférer un mensonge. Cependant, pour Les Lettres de la religieuse portugaise, il faut dire ce qui est, c'est vrai. La fatigue a sans doute joué ( ... suites de cette mémorable soirée trash-o-triste) mais lire à haute voix ces mots si puissants, si violents, si durs, si beaux, décrivant si parfaitement les éternels tourments de l'amour donné sans retour et sans retenue aucun fût... Mon Dieu! S'en est suivie une réflexion nihiliste. Mais, une nouvelle fois, je suis un battant et je n'aime pas le nihilisme. Bref, lisez ces cinq courtes lettres, c'est supercalifragilisquiésquialidocious.
Quelle vie, quelle vie, quelle vie... Folle jeunesse, tu finiras par me rendre vieux.  Je m'en vais présenter Le Grand Sommeil, film de moi haï alors je crois que je vais subrepticement me glisser dans la salle des Chansons d'amour avec Z., histoire de le voir une quatriéme fois. Bonne soirée mes loupios.

Moreau_Libellule

24 janvier 2008

Le marquis de ça, extrait choisi

"Justine, ou les malheures de ça", par le marquis de Sa.
Une réécriture fine et de bon goût de ce conte philosophique par Théophile D. et Lise P.

Resumé du ça précédent: Justine, aprés s'être fait ça par un ça, est cachée sous un ça et assiste à ça.
(...)
Le jeune maître, nullement effrayé du ça dont on le menace, le ça, le couvre de ça, s'en ça, s'en ça, se pâme en l'introduisant dans son ça. Enthousiasmé de ces ça ça, le coquin se débat sous le ça qui le ça, regrettant qu'il ne soit pas plus ça encore ; il en brave les ça, les prévient, les repousse. Deux tendres et légitimes ça se caresseraient avec moins de ça; leurs ça se pressent, leurs ça s'entrelacent, leurs ça se confondent ; et tous deux, enivrés de ça, trouvent dans une mutuelle ça le complément de leurs voluptueuses ça. L'hommage se ça, et, pour en rallumer le ça, rien n'est épargné par celui qui l'exige : ça, ça, ça, ça de la plus insigne ça, tout s'emploie à dessein de renouveler des ça qui s'éteignent, et tout réussit à les ranimer cinq ça de suite, mais sans qu'aucun des deux changeât de ça ; le jeune maître fut toujours ça ; et, quoiqu'il fit paraître un fort beau ça, que ça le laquais, tout en le ça, et qu'il pût par conséquent devenir ça à son tour, il n'eut pas même l'air d'en concevoir un instant le ça. S'il visita le ça de son ça, s'il le ça, s'il le ça, ce fut pour le ça... pour le faire ça ; mais jamais nul projet d'agence n'eut même l'air d'entrer dans son ça.
(...)

Mouahahaha, vive l'âge bête! J'ai fini Justine et vous m'en voyez ravi.

Justine

17 janvier 2008

Justine ou les déboires de ma tortue


The Zutons, Why won't you give me your love?

C'est l'évident (et fatidique) contrepoint. En début de semaine, le clip comme la chanson était glauque tandis que l'humeur était joyeuse. L'humeur étant retombée comme un soufflé, la chanson se doit d'être sympa-mais-sans-plus-quoique-quand-même-très-chouette et le clip merveilleux de chez formidable.
La chute est si dure que j'en viens à repenser à ma pauvre tortue Calypso que j'ai cruellement assassiné pour causes expérimentales, lorsque j'avais quatre ans, et, plus grave, à en épprouver du remord. C'est la fatigue, morale comme physique. Migraines affreuses (mon Dieu, je comprends pourquoi Virginia Woolf s'en est suicidée), otites, courabtures et autres maux divers et variés. Dilemmes moraux, dépression ambiante, incompréhension et autres troubles du comportement. Devant tant de raisons de nous laisser abattre, lançons, mes amis, un cri de joie et une danse guerrière au son de Chick habits par April March (sauf si les Zutons n'ont pas fini).
Le probléme vient du fait que la chute est d'autant plus dure que, jusqu'à aujourd'hui, la semaine avait parfaitement  commencé, comme j'ai pu le dire. Que voulez-vous? La race adolescente est ce qu'elle est. Si tout ne dépendait que de moi, nous vivrions tous dans Les Chansons d'Amour, ça ne fait pas de doute. Mais le fait est que je ne suis pas le seul responsable. Vous m'en voyez dépité.
Osons cependant faire une liste des bonnes nouvelles, outrageusement non exhaustive:
- Woody Allen
- Nouvelle Vague reprenant Joy Division
- "J'ai pris des verres, des verres et puis des verres" en douce compagnie
- Friday Night and Saturday Morning, toujours par Nouvelle Vague (va falloir que je vous impose un de leurs clips qui déchirent un de ces soirs)
- les pains aux lardons
- le romantisme invétéré de Z.
- le nouveau Tim Burton
- l'ajout de deux séances suplémentaires pour L'affaire de la rue Lourcine
-
une place offerte pour Les Enfants terribles, mis en musique par Phillip Glass
- Clémence et Sylvain, All you need is Love
-
un septiéme tome des chroniques de San Fransisco sorti cet été aux States (ok, je retire ça, Michael Tolliver y a 55 ans et Madame Madriagl, 85. Gloups).
- Les festival télérama aux Carmes et le fait que je retournerai 19 fois aux chansons d'amour.

Et voilà! Ca va déjà mieux!

(je m'en vais mourir au coin d'une soupe de bois)

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15 janvier 2008

Distanciation Brechtienne

Bat for lashes - What's a girl to do

Comme j'ai pu le dire, c'est l'année des clips avec masques d'animaux, vous m'en voyez bien aise et je vous en vois d'ici fort marris. En fait, j'ai bien peur que cette information soit à peu prés aussi fausse qu'inintéressante, un peu comme si je vous disais que le lait des pandas était rose (sauf que c'est vrai) et qu'il est impossible de différencier les empreintes digitales d'un koala de celles d'un être humain aussi la police australienne a-t-elle bien des problémes sur les lieux du crime (sauf que c'est vrai aussi).
Mes amis, je vous salue bien bas, cette vidéo vient en fait couronner la joie ambiante de ces derniéres journées entre glaces à la pistache et textos trash, entre Henry Miller et Marina Tsvetaeva (deux merveilleuses découvertes littéraires avec, respectivement, Plongée dans la vie nocturne et Mon frère féminin), entre Baudelaire que j'aime de plus en plus et M.Gaziniére qui reste fidéle à lui-même, entre des hors-sujets qui me valent 15 et des flans à la noix de coco, entre des amis fidèles et des discussions philosophiques sur la tour de Babel...

PA060460

11 janvier 2008

Dolce Gabbana par devant, Che Guevara par derriére.

"-Chéri, où as-tu mis le Prozac?
-A sa place, mon amour. Dans l'armoire à linges."

(in Le Grand schtroumpf a chopé une MST ou
Ce qui s'est passé depuis le 13 novembre dans un ordre peu chronologique)

Apparat - Fractales 1 and 2

J'adore, j'adore et j'adore, Apparat faisant partie de mes découvertes musicales du mois; d'autres vont venir. Notez juste que c'est l'année des masques d'animaux.

cabaret_le_petit_mari__va_sourire
Le petit oiseau va
sortir
............marié.....sourire

C'est une aventure fulgurante que ce cabaret, joué les 21 et 22 décembre 2007 à l'hopîtal Madeleine, dans une salle qui restera sans doute dans le Guiness Book comme étant la plus pourrie du monde pour y créer un spectacle. Et on l'a quand même fait. Beaucoup de joie et de bonne humeur. Beaucoup d'énergie et de fatigue, aussi, réparties toutes deux sur à peine plus de deux mois. Des liens creusés. Ca me laisse rêveur... Il y a trois musiciens, une infirmiére, mariée aux bas noirs à ses heures, une russe aussi froide qu'impulsive, une écoliére naïve, une mère maquerelle en mal d'amour, un infirmier lié à l'infirmiére, comme de bien entendu, un surfeur pathétique, un mafieu cynique, un pompier pyromane et un torride pot de colle ibérique. Au centre gravitent la femme-fatale qui ne se laisse pas toucher, la femme-enfant muette qui oublie tout et l'enfant-homme qui ne mourra que tout à l'heure. C'est une histoire de fête et une histoire d'amour, histoire de faire exprès, histoire de faire un pied-de-nez à la mort. C'est une histoire d'histoires dans l'histoire et d'une histoire dans les histoires. C'est une histoire drôle pour ne pas faire semblant que c'est triste.

pierrot_le_fou

Parmi mes derniéres révélations cinématographiques:
- Pierrot le fou, Godard
- It's a Free World, Loach
- La sentinelle, Despleschin
- Dans Paris, Honoré
- Nuit et Brouillard, Resnais

Enlevez Loach, il ne vous reste que des réalistauers français et inthello. Mes parents n'auraient jamais dû m'abonner aux Cahiers du cinéma et reprendre l'abonnement de Télérama... Tant pis, ces films sont tous des perles dans leur genre. (Il est à noter que Nuit et Brouillard nous a laissé, ma classe et moi, ensanglotés pendant une demie-heure dans le noir de l'auditorium.)

Pour le théâtre:
-L'acte Inconnu, Novarina, grande merveille de Joie et de Verbe. Oh, quel bonheur de voir une piéce et de se dire à la fin "Mais, en fait, le théâtre... C'est vachement bien!" Je n'ai sans doute jamais autant ri dans un théâtre et je crois aussi que je n'ai jamais autant pleuré. Quelle perfection!
- Le Roi Lear, 4 heures fulgurantes. De grands acteurs au service d'un immense auteur, ça ne peut pas faire un mauvais cocktail, surtout quand la mise en scéne est aussi intelligente qu'inventive, à la fois austère et généreuse.

Pour les livres, pas grand-chose, à mon grand dam, je lis surtout des conneries (Les chroniques de San Fransisco, entre autres, pour ne pas les citer) et pour ce qui est des belles choses, je ne fais que relire (Il y aussi l'horrible Candide qu'on m'oblige à lire pour des raisons scolaires et que je hais de tout mon coeur). Il y a bien eu Mort à Venise de Thomas Mann, grand choc littéralement littéraire, mais je l'ai lu il y a déjà un moment. Mais bon, j'en suis au tome 6 des Tales of the City donc je vais bientôt pouvoir repasser à des choses un peu plus... Enfin, un peu moins... Enfin, bref. 

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L'acte Inconnu

La Noël et la réveillonnade sont passées aussi vite que deux oies en furie poursuivies par le diable. Comme je me plaisais à le répéter, tous mes frères et soeurs revenaient aussi étions-nous 31 (véridique). Le chat et l'ami chinois et finalement nous tous en perdions nos marques. Au milieu de tant d'effusions de tendresse, d'embrassades, de rituels bordéliques et de coutumes plus ou moins ésotériques pour les nouveaux/nouvelles regards extérieurs/piéces rapportées/valeurs rajoutées, Matthieu et Olivier pour ne les pas nommer, entourés de toutes ces fortes personnalités, de tous ces gens beaux et intelligents, j'ose dire que l'âge ingrat n'est pas le plus simple à tenir et qu'il est difficile de trouver sa place quand on a des boutons et des cheveux gras. Comme on s'aime et qu'ils sont tous aimables, ça passe. Et puis, j'en ai plus pour longtemps, avec l'âge bête. J'espére juste que mes co-religionnaires de cousins adolescents et moi nous retrouverons mieux une prochaine fois.
Pour ce qui est de la nouvelle année, malgré une très belle fin de soirée passée dans une salle presque vide puis sous un immense matelas sur une chauffeuse bordée de trous et franchement pas faite pour deux personnes surtout si les deux personnes sont Bambo et moi, elle était placé sous le signe de l'habituelle sympathique loose du 31 décembre, où, à force de tentatives pour rendre la soirée exceptionnelle, elle devient normalement chiante. Mais quand c'est avec des gens que l'on aime, ça passe.

Listafaluk
Goodbye Saout (2007-2008)

Il y a eu aussi un Rassemblement de Jeunes Chrétiens Sympas et Dynamiques à Lyon. Ce fût douloureux. Bien sûr, j'ai retrouvé des gens merveilleux, des amis avec qui les liens sont durables et les relations, profondes, j'ai fait quelques chouettes rencontres, j'ai beaucoup cogité... Autant de raisons qui font que je ne regrette pas d'y être allé, ne serait-ce que pour Emmanuel, Bénédicte, Simon, Alice, Juliette, Thibault et beaucoup d'autres...
Individuellement, je suis certain que tous ces gens sont terriblement chouettes (sinon pourquoi aurais-je eu autant de chance à chaque fois que j'ai lié connaissance avec des MEJistes?), mais en masse, c'est trop pour moi, vraiment trop. J'en ai d'ailleurs choqué un bon nombre avec, je cite, ma tolérance proche du laxisme; je l'admets, le 3éme tome des Chroniques de San Fransisco n'était pas le meilleur livre à emmener et en faire le résumé précis et détaillé à un séminariste n'était pas une excellente idée, mais enfin... Taper dans mes mains en chantant des chansons niaises, pousser des cris dignes de la pire des groupie à la vue du nom de Jésus, prendre un air profond, doux et calme de paix intérieure quand on passe à la chanson profonde, douce et calme sur la paix intérieur, tout ceci m'est impossible. C'est peut-être un tort mais c'est ainsi. J'avais l'impression d'être dans un mélange cauchemardesque de 7 à la maison, La vie est un long fleuve tranquille et de Mesdames Deume miniatures, comme j'ai pu l'expliquer à mes si chers et si réceptifs amis de là-bas.
N'allez pas croire que je renie quoi que ce soit (ça ferait trop plaisir à certains), n'allez pas croire, mejistes égarés sur ce blog, si tant qu'il y en ait, que je dénigre ce mouvement qui m'a tant apporté mais, du moins en tant que jeune, ce n'est plus pour moi. Et c'est assez douloureux.

berkeley

Et puis il y a aussi beaucoup d'autres choses.
Il y a les TPE (Tarentulesque Potentiel à Ennui?) qui n'avancent pas et qui m'ennuient, malgré tous les efforts de Rick Altman. Il y a les scénarios des films de fin d'année qui n'avancent pas plus et qui m'ennuient tout autant. Il y a 7 heures de cours sur Marivaux tous les samedis à partir de cette semaine. Il y a la Dame à la fauche. Il y a le Marquis de Sade qui fait passer plus vite les cours d'allemand. Il y a 4 jeunes dans une piéce assez sombre, film de jemenfoutiste dans lequel ce connard de Tom veut que je joue. Comme il y a aussi Simon, pourquoi pas. Il y a d'ailleurs la maison de Simon et les cahiers de fanny et de Marius. Il y a un vieux cahier jaune de russe et une édition anglaise des Fleurs du Mal. Il y a le Conservatoire. Il y a eu ce premier vrai cours de théâtre depuis des mois et cette impression d'être Harry Potter sortant d'un vrai cours de défense contre les forces du mal. Il y a Alain Delon et Visconti et le Guépard, Mort à Venise et Les Damnés que je dois voir. Il y a la faculté qu'a cet homme à ne jamais s'ennuyer quand il s'écoute parler (je ne le nommerai pas, pour des raisons évidentes) et à tout ponctuer d'un "C'est Merveilleux" même quand, aprés qu'il nous ait demandé ce qu'on lisait, on lui répond "L'éloge de la sodomie dans Justine de Sade." Il y a tout plein de films qui m'attendent sagement dans leurs jaquettes. Il y a Skins et les sanglots devant le dernier épisode. Il y a le premier mot de Bambi qui reste "Fleur".
Il y a cet espéce de vieux-jeune désabusé qu'est Communiste que nous victimisons méchament avec la fidéle Lise, mais que nous aimons bien quand même. Il y a la Dame drôle de Satyricon et la Dame triste de la cantine. Il y a Carole, encore et toujours. Il y a des excuses et d'autres aventures incroyables dans les bus de la Semtao. Il y a la loi du 1er janvier et Brad qui dit qu" 'it kills the mood of the café". Il y a des notes plus que moyennes. Il y a des court-métrages et des clips. Il y a Zoé dont je suis l'homme de la vie. Il y a La Compagnie Créole à qui il arrive des tas de choses et que j'aime de tout mon coeur. Il y a des piéces au CDN. Il y a des schémas biplex et des relations à faire entre Saturday Night Fever et La Divine Comédie. Il y a de l'avenir et de l'orientation qui fait peur. Finalement, il y a pas mal de choses.
Et, en plus, j'en tais beaucoup.

Spéciale dédicace:

2 janvier 2008

There's Only One Sun

Je commence cette année 2008 en apprenant que je vis dans un monde ou Wong Kar-Wai réalise des vidéos pour ne pas dire des pubs pour les téléviseurs Philips. Admettez que c'est effrayant. Le court-métrage en question a beau être ce qu'il est, on se demande un peu pourquoi Wong Kar-Wai s'en est allé faire ça... Pour mémoire, 2046 du même Wong est, avec Hiroshima mon amour et La mort aux trousses, un de mes trois films de bac. Quand je sais qu'à un an prés, j'aurais eu, au lieu de 2046, L'aurore de Murnau, ça me soulage terriblement. 2046 est une vision de la perfection, extatique réunion de l'image et du scénario, délicieusement teintée de snobisme et de verbeuserie. J'adore, j'adore, j'adore, surtout sur très, très grand écran. C'est, bien sûr, desespérant mais c'est en fait une raison de plus pour adorer. Bref, regardez There's only one sun, nous en reparlerons aprés. 

There's Only One Sun

Dans la plus droite lignée de 2046, on retrouve cette esthétique clip si particuliére, à la fois tellement snob et tellement séduisante. De même, on découvre un scénario à la chronologie éclatée et au montage chaotique, difficiliement compréhensible à la premiére vision. Ce génie hypermnésique (par opposition au "cinéma amnésique" dont parle et que hait Christophe Honoré) qu'est Wong Kar-Wai filme amoureusement son actrice qui rappelle avec son chic glamour et sa française froideur les stars des moultes âges d'Or du cinéma mondial, Marlène Dietrich, Greta Garbo, Audrey Hepburn... On pense à Tron, ce navet pourtant primordial dans l'histoire du cinéma, aux films d'espionnage des années 60, dont, évidemment, les James Bond, et à leurs héroïnes sexy. Comme toujours, la musique de Shigeru Umebayashi (la même que pour 2046) donne au film une ambiance mélancoliquement langoureuse. Un mélodrame futuriste et abstrait, comme dirait O.T. En fait, j'adore. Mais le fait que ce soit au service d'un nouveau téléviseur me donne mal au coeur.
Déjà, quand l'art est au service d'un message, genre Andy Warhol tendance la consommation c'est mal, ou d'une opinion politique, j'ai du mal. Bien sûr, l'art est aussi là pour ces choses-là genre ouvrir les yeux tendance sur le triste monde mais n'est-ce pas un péché genre terrible tendance mortelle que de le limiter à cela? Peut-on même simplement appeller cela de l'art? Grande et grave question. Et quand ce qui ressemble à une oeuvre d'art se met au service d'une boîte de production qui demande, je cite, à un réalisateur avant-gardiste réputé pour son utilisation inimitable des couleurs et des lumiéres, et ses atmosphéres captivantes de réaliser un court-métrage vantant les mérites d'un nouveau produit, peut-on toujours considérer cette oeuvre comme étant d'art?
Imaginez-vous Resnais et Duras s'alliant pour les aspirateurs Vampyr... "J'ai vu de la poussiére dans le salon" "Tu n'as rien vu dans le salon, rien."
Ou encore Hitchcok et Kafka pour de l'insecticide: aprés s'être fait coursé par l'avion dans une haletante scéne au supsense... haletant, Cary Grant se transforme en cafard géant et est exterminé. Un message rouge sang apparaît à l'écran: Avec Cafarygrantypasse, les insectes trépassent.
Beethoven composant un hymne aux croquettes pour chien, Léonard de Vinci peignant une fresque à la gloire des scies électriques, car c'est en sciant que Léonard devint scie, Mozart pour de la mozarrela, Truffaut pour des plantes vertes, Olivier Py pour des pailles, Shakespeare et Cocteau pour des shakers à coktails, Virginia Woolf pour des tampax... Gloups.

Bref, Bonne année 2008, bientôt un article moins pédant et plus centré sur tout ce qui a pu se passer depuis le 13 novembre. (Et Dieu sait qu'il s'en est passé) En attendant, pour paraphraser quelqu'un que je pense pouvoir compter parmis mes amis:

L'année vous souhaite un joyeux moi-même!

Vermeer

Vermeer, Une ruelle,
une pub qu'il réalisa pour la ville d'Amsterdam qui souhaitait redorer son image.

29 octobre 2007

Il pleut des cordes, c'est à se pendre!

N'est-ce pas que ce jeu de mots météorologique est des plus drôles? Il n'est pas de moi, à mon grand dam, mais d'Eiffel, groupe français pas franchement indispensable mais avec deux-trois réussites du genre celle-ci. Donc, il pleut, ça y est, c'est vraiment l'automne. La bonne nouvelle, c'est que c'est bientôt

LA   NOËL!

Frida_HYVONEN_Christmas_in_New_York

Cette nouvelle me met toujours en joie, c'est vraiment fou. Oh, oui, j'adore, j'adore la Noël! Il fait froid (bon, on est à Orléans, pas à New-York, alors il ne neige pas et même s'il neige, ça n'a rien de magique/charmant/cartepostalesque, c'est à peine remarquable, ça dure quelques secondes ou alors c'est tout de suite dégueulasse mais cessons de cracher sur les jolies choses), les rues sont pleinement éclairées, de délicieuses odeurs de dinde rôties nous parviennent au nez, les promos de Leclerc se font alléchantes, on chante des cantiques, on trouve des paquets "cachés" dans toute la maison, on installe un maigrelet sapin acheté aux scouts de France parce que c'est une bonne oeuvre mais il n'en est aps moins moche et on est jaloux de celui acheté à prix d'or à Truffaut par les voisins qui semble droit sorti d'une illustration de contes de Noël du XIX, Mére reçoit des tonnes de magazines proposant aux gosses de faire une liste de cadeaux commandés et nos pas gentiment demandés, au mépris de toutes valeurs chrétiennes et charitables de partage et de joie d'être ensemble opposé à la frénésie consummériste dont semblent souffrir les clients chrismatiques,  le marché de Noël envahit la place et bloque la circulation pour que deux-trois gamins gâtés comme des pruneaux puissent avoir la joie de voir leurs parents payer des fortunes pour les voir tomber sur une patinoire grande comme un carré de la taille d'une petite patinoire, on dépense tous ses sous avant de penser à acheter des cadeaux et on se retrouve deux ronds comme deux flans à la vanille devant le tas de cadeaux qui va s'amaigrissant à mesure que nos amis, lassés de notre égoïsme, s'éloignent de nous et nous laissent crever avec Z. dans notre vie médiocre et pourrie, dans notre appartement froid et insalubre où l'on meurt entouré de chats et de souvenirs, de regrets et de photos...
En fait, je HAIS la Noël!
(Ce n'est bien sûr pas vrai, sachez-le; de toutes façons, nous sommes le 13 novembre, il nous reste plus d'un mois avant l'heureux événement.)
Je me sens l'âme d'un Pére Noël/ Saint-Nicolas/Santa Klaus/Petit Jésus/Dragon de Noël/ Lutin malicieux (dépend de votre pays et de votre culture), je vous offre donc cette jolie chanson douce et savoureuse comme une tasse de thé:
http://www.radioblogclub.fr/open/429/the_last_trick/Anja%20Garbarek%20-%20The%20Last%20Trick

HP_Frank_Miller__s_Harry_Potter_by_WolfmanX

Eh oui, fallait quand même que je marque le coup; je lis cette série depuis mes huit ans! Huit ans que je la lis! Vous imaginez-vous? J'étais un gentil petit garçon à l'époque où je commençais cette série, les boutons et le bac étaient loins devant moi; Harry aussi, d'ailleurs. Non, vraiment, cette série prend place officiellement dans les livres de ma vie.
Finir le septiéme tome était une étrange expérience. Sincérement, c'était une partie de ma courte histoire qui se terminait... Cela dit, j'ai été très grand, je n'ai pas pleuré.
Je me suis juste souvenu du coffret avec les trois premiers tomes que j'avais eu pour mon anniversaire, le 30 juillet, pile UN JOUR avant Harry Potter.
Du tome 4 à Noël 2000 et de mes funestes 11 ans, où aucun hibou n'est venu me sauver de l'horrible séjour grand-parental dans l'odieuse maison des Margots que je n'ai jd'ailleurs amais autant haï que cet été-là.
De Julien D., meilleur ami de l'école primaire de Saint-Quentin, 02,(où je relisais d'ailleurs les 4 tomes alors parus dans la classe de Monsieur G.), parti en Australie depuis, bilingue, qui les lisait en anglais et avec qui nous parlions des destinées HarryPotterienne pendant des heures.
Du premier film, que j'avais trouvé nul mais que j'étais quand même allé voir 3 fois.
Du tome 5, alors que j'étais déjà à Orléans, toujours à Noël (décidemment!), où Harry était devenu cet insupportable être ingrat que les lecteurs ont connu.
Le tome 6, début troisiéme, où cette imbécile de Cholé D. m'avait dit qui tuait qui (je ne lui ai jamais vraiment pardonné), ma joie de retrouver un Harry à peu prés acceptable et de la passion avec laquelle je m'étais lancé dans la chasse aux Horcruxes.
La soirée de lancement du tome 7 où Ninon et moi, déguisés en Professeur Quirrel (moi) avec Voldy (Ninon) derriére la tête, gagnâmes le premier prix du concours de déguisement en même temps de deux mirifiques écharpes Serpentardiennes.
Le tome 7, pour finir, avec toutes, absolument toutes les réponses à toutes, absoluement toutes les questions posées depuis 8 ans (j'avais d'ailleurs deviné, je tiens à le dire, quel était le septiéme horcruxe et on m'avait ri au nez en me disant que j'étais bête. Justice est faite!) et cet épilogue sirupeux et niais qui m'a tout de même plu(en même temps, j'aime le sirop à la violette, la guimauve et Barbara Cartland...) et la fermeture, la vraie, l'unique. Le soulagement de se dire qu'on ne mourrait pas sans avoir lu le septiéme tome d'Harry Potter (Ne riez pas, cette angoisse existe bel et bien. Julien D. et moi avions même craint que JKR meurt avant d'avoir fini d'écrire ses romans...).
Ben oui, cette saga, tous ces tomes m'ont fait rêver d'une maniére épileptique, rire, pleurer à chaud bouillon. J'ai été passioné, j'ai eu peur, je me suis profondémment attaché à certains personnages, j'ai relu chaque tome au moins deux fois (ça, c'est pour les derniers. J'ai relu au moins sept fois les quatre premiers de mon CM1 à ma cinquiéme...), j'ai erré sur le site de JKR pour trouver un minimum d'indices sur le prochain et ensuite le prochain et... maitenenant, il n'y a plus de prochain!
Alors, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire?
Attendre les deux derniers films? Bof, les cinq étaient assez nul (le dernier était acceptable) et c'était surtout un moyen d'attendre le prochain tome.
Lire les fanfictions sur http://www.poudlard.org ? Pourquoi pas, mais seulement dans la catégorie lemon/slash (oui, c'est un monde étrange et codifié que celui des fans). Même si ce n'est pas bien, c'est au moins niais et/ou charmant et /ou grivois...
Regarder les fanarts sur deviantart ou ailleurs? Bof, la plupart sont moches et ça ne sert vraiment à rien.
Passer à autre chose? C'est sûrement ce qu'il y a de mieux à faire.
Je les relis tous une derniére fois et, promis, je le ferais.
Oh mon Dieu...
Je compte vraiment Harry Potter parmis mes chocs littéralement littéraires, pour reprendre les paroles de mon si cher Clyde.
Je les relis une derniére fois et je passe à autre chose.
Une derniére fois.

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Snifouille
"POURQUOI HEDWIIIIIIIIIGE? POURQUOIIIIII?"

20 octobre 2007

Ceci demeurerait

Otto_dix

Aujourd'hui, nous donnerons dans la diversité poétique. Ainsi, outre la peintue allemande illustrée par Otto Dix, nous aurons un extrait de poéme anglais, un poéme russe et un allemand. N'oublions pas la musique tchéque, ni le cinéma et le rock suédois. Enfin, sachant qu'il est inutile de cracher sur sa propre patrie même si le faire sur ses compatriotes peut être tentant, nous parlerons de chanson française (quoique en anglais).

http://www.radioblogclub.fr/open/77995/la_moldau/SMETANA%20-%20La%20Moldau
(Ca donne envie de partir à l'Est)
(Oui, et c'est beau)
(Oui, et qu'est-ce que la Beauté?)
(Oui, et exercices de Fab' Puvtôr [nouvel anagramme drôle et malicieux visant à respecter etc...] sortez de ce corps)

Ce poéme allemand est tout à fait dans l'air du temps:

Herbsttag
Rainer Maria Rilke

Herr: es ist Zeit. Der Sommer war sehr groß.
Leg deinen Schatten auf die Sonnenuhren,
und auf den Fluren laß die Winde los.

Befiehl den letzten Früchten voll zu sein;
gieb ihnen noch zwei südlichere Tage,
dränge sie zur Vollendung hin und jage
die letzte Süße in den schweren Wein.

Wer jetzt kein Haus hat, baut sich keines mehr.
Wer jetzt allein ist, wird es lange bleiben,
wird wachen, lesen, lange Briefe schreiben
und wird in den Alleen hin und her
unruhig wandern, wenn die Blätter treiben.

Aus: Das Buch der Bilder

J'ai grâce à lui découvert les joies intenses que peut procurer la traduction, et ce, en cours d'allemand, figurez-vous! D'ailleurs, pour les germaphobes ou simplement pour les non-germanistes, en voici une (certes, on perd de la beauté et de l'élégance du texte, mais, à mon avis, c'est mieux que rien):

Jour d’automne

Seigneur il est maintenant temps.
L’été fut très grand
Repose ton ombre sur les cadrans solaires
et détache les vents sur les plaines

Ordonne aux derniers fruits d’être pleins
accorde-leur encore deux jours du sud
Force-les à la plénitude et chasse
les derniers douceurs dans le vin lourd

Qui maintenant n’a point de maison, n’en bâtira plus
qui maintenant est seul, le restera longtemps
il veillera; lira, écrira de longues lettres
et inquiet, fera les cent pas dans les allées
quand les feuilles tournent en rond

(traduction trouvée www.Espritsnomades.com)

C'est absolument parfait et silencieux. J'y reviendrais.

06_20R_M_Rilke

Passons, comme promis, à la poésie russe. je vous épargne la version originale, de toutes façons, la traduction est de l'auteur lui-même, alors tout va bien.

En route!

A mon fils Andreï

Liseron d'ophélie cratére de dracula :
mille pattes lui servent de mille langues de feu
meule aux fourches de larmes du monde bossu
           millénaires
et nuit
                          pour fuir loin aux herbages
la mort
                          aux herbages fuir sa honte louve

6 février 1975

Vadim Kozovoi

Paraphrasons Truffaut, François de son prénom: Il fut ému, comme par un jeu dont il ne connaissait pas les régles (Les deux anglaises et le continent. La citation étant faite de mémoire, je la crains inexacte. Ceci dit, même inexacte, elle exprime parfaitement ce que je ressens à la lecture lente, oh, tellement lente de l'art Vadimkozovien. A la dixiéme lecture d'un poéme, je découvre des visions fondamentalement extraordinaires. Et ça n'a rien à voir avec l'histoire-géographie.)
Ils ont le sang chaud, ces russes. Oui, et le sang, c'est rouge. Oui, et le rouge, c'est communiste. Oui, et les communistes, c'est des russes. Oui, et cf. plus haut, je n'en peux plus de commencer la moitié de mes phrases par "oui, et ...".

The_Sugar_Plum_Fairy_Pr_1176547980
The sugar Plum fairy, groupe délicieux quoique lancinant découvert en gardage d'enfants en bas-âge.
C'est à la croisée d'Antony & the Johnsons, d'Erik Satie et de Jack The Ripper. En plus, ils viennent d'Inde-et-Loire. Voilà, c'est tout ce que j'ai à dire:
http://www.radioblogclub.fr/open/151402/sugar_plum_fairy/The%20SUGAR%20PLUM%20FAIRY%20pr.%20-%20Winded%20curses

Cette semaine, j'ai fait mon baptême du feu Bergmanien: j'ai regardé, non sans moultes difficultés, Le silence (1963). Sachant mon amour pour le cinéma de dialogue et mon ennui souvent profond face aux films lents et se passant grandement de mot, on comprend ma peur quant à l'éventuel visionnage de ce film, pourtant qualifié de putain de chef-d'oeuvre par le spécialiste de Dario Argento (Qui ça?!) qu'est Tom.
Cependant, d'aprés n'importe quel cinéphile, il faut connaître Bergman si on s'intéresse un tant soit peu au cinéma. Et puis, il est mort le jour de mes 16 ans (parce que j'ai 16 ans, moi), alors je lui dois bien ça. Aussi, aprés avoir pris une grande inspiration, semblable en cela au plongeur de haut niveau qui s'apprête à battre un nouveau record, je me suis lancé. Et... Comment dire?
Non, je n'ai pas été subjugué, je n'ai pas été complétement fasciné, non, je n'ai pas eu d'orgasme comme ceux que j'ai pu avoir devant 2001, Eyes Wide Shut, Rois et Reine, The Fountain, Manhattan, Mulholland Drive ou autre... Oui, je me suis presque endormi, oui, j'ai eu un mal fou à suivre, oui, j'ai dû revenir en arriére plusieurs fois. Et pourtant... Sitôt le film fini (brutale, d'ailleurs, cette fin), je n'ai pas cessé d'y repenser, d'y revenir. Au point que je l'ai revu. La subjugation, la fascination et l'orgasme ont finalement fait effet à retardement, sans que je comprenne vraiment pourquoi. Ce film m'interroge grandement. Ce n'est pas le film de ma vie (je pense qu'en roman, je l'aurais adulé) mais je l'ai trouvé magnifique, sans comprendre pourquoi. En outre, il entrait parfaitement dans le contexte actuel et quotidien de ces jours-ci. J'y reviendrais.
Admirez maintenant l'admirable transition: la suéde étant un pays froid et enneigé, réchauffons-nous en dansant de maniére epileptique sur ce rock au moins aussi suédois que joussif, aussi énervé que punchy, j'ai nommé The Hives.
http://www.radioblogclub.fr/open/85920/the_hives/the%20Hives%20-%20Abra%20Cadaver

silence_18

Passons maintenant, comme promis, à la poésie anglaise:

The Castaway
William Cowper

(...)
No voice divine the storm allayed,
    No light propitious shone,
When, snatched from all effectual aid,
    We perished, each alone;
But I beneath a rougher sea,
And whelmed in deeper gulfs than he.

Depuis que j'ai fini To the Lighthouse de Virginia Woolf, ce vers, We perished, each alone, me hante, me revient sans cesse. Je le cire à tout propos, et je l'écrit partout. De la même maniére que le roman, il est empreint de silence.
J'y viens: ce silence que je me surprend à chercher de toutes mes forces, ces temps-ci. Pas le silence du rien-à-dire. Pas celui angoissant et claustrophobique. Celui qui suit un grand vers. Celui que précéde une phrase parfaite. Celui du point final. Rassurant et beau. Spirituel, sâcré, sans doute?
Le silence à la fin d'une réception; les invités partis; la salle qui ne résonne plus; on a ri, dansé et bu; cassé juste ce qu'il fallait de verres. On se trouve seul ou seuls, en nombre restreint, en tout cas. Le souvenir est encore là, mais ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est le silence.
Le silence de la mer, qui n'apporte pas de réponse à qui sait l'écouter. Le silence d'une forêt enneigée.
Le silence des églises, des chapelles, et des lieux sacrés, que l'on trouve même au milieu des déserts urbains. Bien sûr, le bruit des voitures et des passants dépassent les vitraux mais si on le veut bien, on devrait pouvoir le trouver en soi.
Le silence des théâtres et des cinémas. Le silence d'une chanson qu'on fredonne pour soi-même ou pour un autre, un seul autre. Le silence, ce tout petit silence, juste entre le grand concerto d'un grand compositeur par un grand interpréte et les applaudissement, ce moment de répit. Ce point, cette parenthése. Ce silence de rien du tout.
Ce silence si éloquent, quoique, justement, non. Ce silence silencieux, si j'ose dire. Ce silence pur, immaculé. Ce silence au coeur du bruit et ce son au coeur du silence. Ce silence qui dit sans taire, qui ose sans parler.
Le silence des longues soirée d'hiver. Le silence à la fin d'un roman. D'un poéme. Le silence de la révélation. Le silence du baiser et de la transfiguration. Le silence d'un peu de chaleur et des jours qui rallongent aussi bien que le silence du froid sec et des jours qui raccourcissent. Le silence de l'embrasement. Le silence. Le silence du sommeil. Le silence et le calme des traits. Le silence de la derniére page du cahier. Le silence de la plume qui gratte, du pinceau, de la corde tirée. Le silence de la compassion. Le silence d'aprés les rires. Le silence d'aprés l'angoisse. La silence d'avant le drame. Le silence à la fin de la tragédie. Le silence qui rassure. Le silence qui berce. Le silence d'une présence. Le silence d'une respiration dans la nuit. Le silence.

Ce silence qui fait que tout s'éclaire, que les questions, si elles n'ont pas de réponses, s'éteignent. Ce silence qui fait qu'on peut comprendre, qui offre aux sens une suggestion d'indice. Ce silence qui éteint ce qui est vain, qui ravive ce qui brûle de vivre. Ce silence qui permet une rencontre. Ce silence. Cette traduction extrême de l'intensité de nos contradictions. Ce silence.
Le silence.

Georges_de_La_Tour_020

Devant ces débordements quelque peu sirupeux, une âme mauvaise et adolescentophobe dirait:
Toi qui nous parle de silence, pourquoi écouter The Hives?
Si j'étais de mauvaise foi, je dirais que The Hives ets une musique silencieuse. mais voulant être de bonne foi, je me contente de rétorquer à cet être aussi infâme qu'imaginaire:

Soeur#3 et Futur Beau-frére#1 nous ont annoncé leurs fiançailles!
(cela fait d'ailleurs un bout de temps, mais j'attendais sa bénédiction pour en parler sur cette sphére publique et privée)

We perished, eache alone;

12 octobre 2007

Nous deux, c'est comme une chanson de Carla Bruni:

c'est chiant à la longue.
(Cette phrase est extraite de la chose la plus mesquine et stupide par moi produite, c'est à dire,
"Rompre en douceur (ou pas) grâce à la musique, les arts plastiques, la littérature et le cinéma")
Bref.

Vous savez quoi? J'ai rencontré Olivier Py. Enfin, "rencontrer" est un bien grand mot pour dire qu'en attendant d'entrer dans la salle Antoine Vittez pour y assister au Génie des bois, je me suis trouvé à quelques métres de lui et je l'ai entendu parler. Ca m'a fait un choc. Mais, en fait, vous savez quoi?
J'ai été déçu.
Enfin, non, pas "déçu", mais, comment dire tout en étant clair?  En un sens, avant, Olivier Py, pour moi, c'était un peu ça:

Olivier_Py_copie

Le grand auteur aureolé de sa gloire et de son génie, éblouissant et lumineux. Un auteur, quoi.
Maintenant, c'est ça:

olivier_Py_2

Ca reste pas mal, hein; je n'ai pas envie de jeter des cailloux sur son effigie ni des crachats sur son passage mais c'est étrange d'avoir vu l'être humain qu'il est. Lui donner un réalité physique, pour ne pas dire charnelle, l'a fait tomber des hautes cimes où il planait. Mais ce n'est pas très grave. (Ceci dit, heureusement que je ne pourrais JAMAIS rencontrer Virginia Woolf!)

J'avais juste envie de le dire.

En outre, j'ai vu Harry dans tous ses états (drôle et tragiquement insupportable sans être merveilleusement mirifique) d'où l'affirmation: j'ai vu 21 Woody Allen sur 35! Ca me fait plaisir et drôlement, dis-donc!

9 octobre 2007

Des jeux de mots sur la syntaxe

http://www.radioblogclub.fr/open/113748/cambodia/Cambodia%20-%20Kim%20Wilde

cambodia

Je sens la distance qu'offre l'ennui à ceux qui manquent d'absence et les jours qui s'étiolent par manque de fantaisie, de sommeil et/ou de motivation.
?
Le mauvais vin et les nuits froides du mois d'octobre ne suffisent pas toujours.
Pourtant, regarder le ciel, allongé dans l'herbe mouillée en écoutant de la musique psychédélique,
c'était bien.
Conséquence: je suis malade comme un chien (malade) (sinon, ça ne veut rien dire).
Je suis l'inconstance même, je passe d'un tout à un autre et d'un rien au suivant.
But de l'opération: ne pas s'ennuyer.
Conséquence: je suis fatigué comme un chien (fatigué) par les nuits d'insomnie engendrées par tous ces changements qui me font penser et repenser, tourner les problémes et les retourner.
C'est drôle comme rien ne peut être simple. Les relations humains sont tellement complexes et basées sur des critéres tellement étranges, voire aléatoires, qu'on ne sait jamais par où l'esprit s'en va donner de la tête. Y a t-il un schéma d'explication quelque part? Ce n'est pas tant qu'il manque un sens à nos actes, mais plutôt qu'il en manque une explication, ou une lecture analytique pour reprendre un des termes chers à notre Education Nationale. Je dois admettre que ça pourrait aider.

C_cile_cassrd

Je crois pouvoir parler sans trop passer du coq à light de 17 fois Cécile Cassard de Christophe Honoré (j'ai fait une croix sur la Princesse de Clèves, Richard Rousseau n'ayant pas même daigné me répondre), puisque cette complexité et cette apparente incohérence se retrouve dans la construction du film, une merveille d'originalité, de liberté de ton et d'insolence. Un film âcre et lent, libérateur et excitant.
Romain Duris n'a sans doute jamais été aussi bon, il est impressionant de justesse et de sensibilité (et sachant comme je l'apprécie peu, c'est d'autant plus appréciable). Jeanne Balibar a encore et toujours cette classe incroyable et ce jeu merveilleux qui font que je veux l'épouser. Seule le début, lent sans être fascinant, et la bouche énorme de Béatrice Dalle m'ont déplu (mais si Béatrice Dalle passe sur ce blog, qu'elle sache que je suis son humble serviteur, dyonisosesquement lippu lui-même).
http://www.youtube.com/watch?v=8nTryJX7cn4&mode=related&search= . Cette scéne est une merveille, je crois que je ne m'en lasserais jamais.

de_mon_chien
Manu Larcenet est trop fort.
De mon chien comme preuve irréfutable de l'inexistence d'un dieu omniprésent

Passé les premiers sentiments, toujours trop forts et basés sur des préjugués, que dire de la 1ére L, puisque, ça y est, j'y suis pour de vrai?
Finalement, ça ne change pas grand chose, on a toujours autant envie d'être loin, très loin de ce lieu de malheur. Ceci dit, les emplois du temps anarchistes sont merveilleux et les cours d'histoire-géo russes, adorables au sens digne d'être adorés. Le cinéma est toujours aussi plaisant. Le français était formidable mais Monsieur Gaziniére (jeu de mot des plus fins autour du nom de famille de cet homme... Je crois que ma blague est tombée a l'eau comme un enfant qu'on jette a la mer parce qu'il est trop gros et que les parents ils veulent des enfants maigres suis-je tenté de dire, plagiant ainsi les Robins des Bois) est parti soigner son vague-à-l'âme et nous avons une charmante jeunesse, qui doit être la meilleure de toutes les grandes cousines du monde, du genre à organiser des pessetacles avec ses petits cousins, à être drôle et gentille avec eux, à faire du sport tout l'été et à organiser des grands chantiers dans la maison familiale avec ses autres cousins de son âge adorés, etc, etc... Mais malheureusement, nous ne sommes pas ses petits cousins et son cours, loin cependant d'être complétement inintéressant, est, ma foi, par trop scolaire. Mais enfin, tant pis.
Sinon, je ne me sens ni plus mûr, ni plus vieux, ni plus grand. Mére ne cesse de me répéter que je resterais un nabot toute ma vie si je ne me couche pas plus tôt, ç'en est déprimant. A la limite, je dirais même que je me sens régresser, en tout: en cours, au conservatoire, au niveau des projets que je méne à bien, etc...
Bref, la vie va son va, le temps passe, les choses se font, les liens se défont et il n'y a rien à manger dans cette maison.

6 octobre 2007

Madonna will kill me

swenney_todd
Swenney todd, prochain de Tim Burton à l'air aussi chanté que merveilleux.

Y a rien de meilleur qu'une comédie musicale (et rien de pire que Like A Virgin). Non, vraiment, c'est un genre tellement fantastique que j'en fais mon sujet de TPE(

LA REALITE SUBLIMEE:
le rêve de la comédie Musicale

).C'est plus joyeux que le néonazisme, l'excision ou l'avenir des déchets radioactifs. On va parler de Louis Garrel, de Hair, de Louis Garrel, de Cabaret, de Louis Garrel, de West Side Story, de Louis Garrel, des films de la MGM, de Louis Garrel, de Jacques Demy, de Louis Garrel, de la sublimation de la realité, de Louis Garrel, de la machine à rêve Hollywoodienne, de Louis Garrel, des Chansons d'amour avec Louis Garrel de Christope Honoré et de Louis Garrel.
La princesse de Clèves et Madonna n'ont qu'à se bien tenir. (Ne pas y penser, ne pas y penser, ne pas y penser! J'y pense!

Flash-Back!
Z: "T'as qu'à les harceler et leur dire que t'es le meilleur. Ah oui, mais aprés, ils vont porter plainte pour harcélement..."
Moi: "Prenez-moi!"
PDHGR (Prof d'histoire-géographie russe) (le prof, pas l'histoire-géo): (Silence ébaubi face à ce qu'il prend pour une avance explicite en plein TPE puis :) "Chut!".
Flash-Back!
Moi: "Like A virgiiiiiiiiiiin, touched for the very first tiiiiiiiiiiiiime!" (je précise que je chantais cette chanson dans un but complétement intelligent qui était d'en trouver le rythme pour pouvoir la caler parfaitement sur les gestes de M. Bertoman (je me fais un devoir de respecter la vie privée de mes professeurs), le Springfildois du lycée dans le futur chef-d'oeuvre que nous réalisâmes, Lise, Julien, Elise, Marie, Kenny et moi.)
E: "Théophile, tais-toi, tais-toi!"
Moi: "Like A Virgiiiiiiiiiin!"
Et là, j'ai envie de mourir.
Retour cruel à la realité (ouais, ben, j'aime mieux la Réalité sublimée!)

Bref, il y a tout de même des choses plus graves dans la vie.
Mais bon, ça n'en est pas moins terrible.

Dans une comédie musicale, aprés des couplets scandés par les principaux personnages, tous les élèves et professeurs présents dans le couloir se seraient mis à danser en cadence et à regarder vers la caméra en levant les bras, tout en chantant des inepties autour de la joie de vivre, genre:
http://www.radioblogclub.fr/open/147175/rochefort/les%20demoiselles%20de%20rochefort%20-%20nous%20voyageons%20de%20ville%20en%20ville

Ou bien, ç'eût été la scéne mélancolique où le héros chante face caméra en marchant, durant un long travelling arriére, tandis qu'autour de lui les gens dansent par paire des tangos lascifs et tragiques, renforçant la solitude du suscité personnage, un peu comme:
http://www.radioblogclub.fr/open/147175/les_yeux_au_ciel/les%20chansons%20d%27amour%20-%20les%20yeux%20au%20ciel

Pour la scéne sur le pont des Tourvelles, on aurait pû imaginer un duo déchirant et triste à pleurer à la maniére de:
http://www.radioblogclub.fr/open/147175/les_parapluies_de_cherbourg/les%20parapluies%20de%20cherbourg%20-%20devant%20le%20garage

Pour celle de la soirée karakakouabesque, le plus adapté serait quelque chose comme ce qui suit:
http://www.radioblogclub.fr/open/116657/rocky_horror_picture_show/The%20Rocky%20Horror%20Picture%20Show-Time%20Warp

Et lorsque le héros, voulant se susbstanter, tente de se faire des nouilles, plutôt que de l'entendre rager, pester et insulter le brûleur à gaz, on aurait pu entendre une gentille ballade adorable du type:
http://www.radioblogclub.fr/open/129940/le_cake_d_amour/Recette%20pour%20un%20cake%20d%20amour%20-%20Catherine%20Deneuve (quelle horreur! Sur cette radioblog se trouve Like a Virgin. C'est révoltant!)

Tout ça pour dire que, oh les aminches, ce qu'on pourrait rigoler s'il fallait chanter toutes les 5 minutes.

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Peau de Caribou.

2 octobre 2007

Hier, je ne me suis pas couché de bonne heure...

Boulevard_du_cr_puscule
Boulevard du crépuscule - Billy Wilder

La routine s'est définitivement installée, elle se complaît dans le quotidien et les gestes routiniers ne sont pas si désagréables. On se surprend à se réveiller à 6h30, même quand, pour cause de lecture de Princesse de Clèves, on s'est endormi à 3h (devoir moral de le lire d'une seule traite; l'entrecouper de pauses m'aurait fait l'effet d'un échec), notre horloge biologique s'étant habitué à ce rythme complétement non naturel. On s'étonne d'avoir à nouveau faim dés 11h30, pour être en adéquation avec l'emploi du temps. Les habitudes s'installent ou reprennent leur place: on fait son lit avant de partir, on part à 7h25 de la maison et pas aprés ou alors on va prendre le 16, on range réguliérement sa chambre, on va en telle salle à telle heure, on va à la médiathéque aprés tel cours, au conservatoire avant tel événement, on reste avec telles personnes pendant les (nombreuses, tellement nombreuses) heures de trou, on sort à chaque récré devant le lycée pour accompagner les fumeurs, on prend des notes de plus en plus vite, on cesse de se mettre au premier rang comme certains ont pu le faire au début pour se faire bien voir et on s'installe à côté des fenêtres pour regarder ses camarades passer dans les cour et dire à ses voisins "Regardez, c'est untel accompagné de unetelle" et balancer les derniers ragots, on prend un pain aux lardons à la récré de 10h, on se téléphone souvent, on s'écrit des textos, on arrive jamais en retard, on suivrait presque en cours si on n'y prenait pas garde, bon, d'accord, on suit en cours, et alors, on se distraît comme on peut avec dans des fantasmes divers, variés et complétement débile.
On regarde le temps devenir pluvieux; on attend son bus dans le brouillard; on lit des livres pour patienter.
On part et il fait encore nuit, on revient tôt et il fait encore jour. Les feuilles ne tombent pas. On a toujours trop chaud ou trop froid.
On lit. On tente d'écrire. On essaie de jouer/danser/chanter au conservatoire. On regarde moins de films qu'avant et on regrette l'heureux temps des vacances ou regarder trois DVD à la suite n'avait rien d'exceptionnel.
On se parle de moins en moins, ou alors de plus en plus, c'est selon la personne.
On retrouve des textes écrits il y a longtemps parlant de choses révolues. On s'apperçoit qu'on s'est resigné. On relit des résolutions. On en a tenu. D'autres non.

manhattan
Manhattan - Woody Allen
(j'en ai donc vu 20 sur 35!)

Il paraît que j'ai changé, que je fais plus vieux. En tout cas, mes lévres sont toujours aussi lippues.
Je vais travailler La lettre à Monsieur le législateur de la loi sur les stupéfiants d'Antonin Artaud avec le conservatoire. Ce texte est terrible. Vraiment. J'ai des frissons aux joues et des courbatures aux épaules quand je le dis.
Et si je finissais comme Elvis? Vivre dans une grande proprieté à ma gloire et ne me nourrir que de glaces? En fait, non, ce destin ne me plaît pas. Je suis plus The Smiths  qu'Elvis, de toutes façons.
http://www.radioblogclub.fr/open/84757/the_smiths/The%20Smiths%20-%20%20Bigmouth%20Strikes%20Again
(c'est un signe, le titre de cette chanson, non? Allez aussi écouter Girlfriend in a coma, A rush and a push and the land is ours et Stop me if... de ma part, elles sont fichtrement merveilleuses)
Bref, sinon, lisez Vers le Phare, de Virginia la grande, c'est magnifique, regardez Manhattan et Boulevard du crépuscule qui sont deux chefs-d'oeuvres. En outre, le second permet de comprendre bien mieux Mulholland Drive. Notez aussi qu'ils sont passionants, merveilleusement écrits et joués et tristes mais pas dépressifs. And, de plus, that's blue.

Pour finir:
http://www.russie.net/rubrique164.html
Comprendra celui qui le pourra.
Décédé d'hilarité (mort de rire, c'est trop peuple).

Matisse_mer

26 septembre 2007

Contrefaçons Made In China

Kelly_watch_the_stars

Premier jour de pluie.
En temps normal, je devrais être en cours d'interprétation. Enfin, je dis "en temps normal", mais ça signifie "l'année derniére", en fait. Mais bref, c'est bizarre.

http://www.radioblogclub.fr/open/128659/strays_don_t_sleep/Strays%20Don%27t%20Sleep%20-%20For%20Blue%20Skies

Rêves freudiens.
Descendons d'un bus numeroté 16. D'un commun accord, nous lançons dans l'entreprise vouée à l'échec de briser nos crânes en les frappant contre l'abribus. Homme de type arabe, environ 45 ans, fumant cigarillos et portant des chaussures pleines de peinture blanche regarde. Air agressif. La voit tentant de se scarifier avec des ciseaux à bouts ronds. Observe mes doigts comme autant de saucisses cocktail tomber et rouler à terre suite à tentative de l'en empêcher.Me dit que je suis le seul à... Suite à appel d'entité maternelle, retour à la maison. La regarde, restée seule, tête basse, dans son foulard. Pluie.

http://www.radioblogclub.fr/open/38607/now_rain_is_falling/04%20Little%20Birdy%20%20-%20Now%20The%20Rain%20Is%20Falling

Made In China.
Au premier rang d'une salle du troisiéme étage, je lis le manifeste du surréalisme. J'écoute le prof russe, "aux yeux bleux d'acier, aux pomettes hautes et à l'air étrange"(dixit les auteurs du XIXe à propos des russes et c'est franchement vrai) de deux oreilles ouvertes comme le four à gaz dans l'appartement d'une vieille femme dépressive, quittée quelques mois auparavant par son époux qu'elle aime toujours desespérement et qu'elle tente par de nombreux moyens agaçant ses trois filles dépressives qui ne peuvent s'empêcher de s'éloigner d'elle et, par la même occasion, de sombrer dans la culpabilité, de récupérer, parler de l'impressionisme, expressionisme, positivisme et autres schismes. Comme il parle de Proust, je me remémore mon premier cours au conservatoire avec Phillipe Dollar, où nous déchifrâmes en coeur grand comme l'appartement de la sucitée dame, deux extraits de Du côté de chez Swann. Ceci explique/peut expliquer cela.

http://www.radioblogclub.fr/open/106530/listen_to_the_rain/Isabelle%20Adjani%20-%20Ohio
(ambiance eighties, quand tu nous tiens)

JdP_Sherman_01G

Ils sont partis?
J'ai finalement écrit cette nouvelle sur le garçon qui se suicide aprés s'être rendu compte qu'il doit se raser tous les jours. La métaphore est complétement explicite et pas subtile du tout, j'en suis très triste. Tant pis, j'en ferais un film à l'esthétique masochiste, sans dialogue. J'ai aussi écrit sous l'emprise d'un mauvais vin une description d'une relation sans amour ni désri ni rien du tout, simplement la recherche d'une animalité atone et d'une absence d'émotions, de sentiments et de ressentis. Je suis choqué d'avoir pu écrire certains passages.

Dubliners/Dublinois. Deads/Morts.
Je lis la nouvelle Les morts de James Joyce, en anglais s'il-vous-plaît et je comprends presque tout. Le film, dernier de John Huston, reprenant très fidélement ce court récit et s'intitulant Les gens de Dublin est un très joli film, mélancolique et presque métaphysique, avec ces grandes et éternelles questions autour de la Mort, l'Amour, la Vieillesse, la Vie, etc...
Je hurlerais bien, pour fêter le retour à la normal, mais ça risquerait d'être pris comme un acte politique.

L'histoire prouvera que j'ai raison.

Cours-Cours-Cours-Cours-Cours. Ils passent et se ressemblent déjà. Cours, Lola, Cours! Ils m'intéressent certes plus qu'avant et les non-intéressants à mes yeux sont relegués dans un coin de l'emploi du temps, mais je dois bien dire que face à tous ces livres que je dois lire et tous ces films que j'ai à voir, je me prendrais bien une année sabbatique.
Je tiens à signaler que je suis le meilleur de ma classe en sport. D'accord, c'est une classe de L, mais laissez-moi vivre mon quart d'heure de gloire en paix, s'il vous plaît.

http://www.radioblogclub.fr/open/53715/bang_gang/Bang%20Gang%20-%20Something%20Wrong

Contrefaçon de Ricoré avec spéculos: sous-marque de poudre instantannée à la chicorée avec biscottes beurrées.
Contrefaçon d'un jour de pluie: aprés-midi alternant entre moche temps et temps dégueulasse.
Contrefaçon de M. Pelleteuse: M. Kossovo (respect de la vie privée de ces deux illustres professeurs d'histoire-géographie)
Contrefaçon de relations profondes et enrichissantes: relations superficielles basées sur l'insouciance.
Contrefaçon d'entretien des sus-citées relations profondes et enrichissantes: 20 minutes dans le cour de Jean Zay à faire rire la classe de la doublement sus-citée.
Contrefaçon d'une spiritualité riche et vivante: 15 minutes stériles à l'adoration.
Contrefaçon d'amour platonique: fascination stupide et adolescente.
Contrefaçon d'amour pas platonique: discussions qui démarrent pas et roulage de pelles pour combler les blancs.
Contrefaçon
de Bob Dylan: groupes français débiles reprenant I want you.
Contrefaçon de journées: journées perdues.
Contrefaçon de douleur déchirante: truc rouge au bout de l'orteil.
Contrefaçon d'occupation: voir tous les Woody Allen (j'en ai vu 18 sur 35), tous les Resnais (j'ein ai vu une dizaine) et tous les Lynch (3 sur 12) avant la fin de l'année.
Contrefaçon de rupture genre Les liaisons dangereuses: "à tout l'heure".
Contrefaçon d'histoire passionelle et déchirante: deux ados qui se font chier.

http://www.radioblogclub.fr/open/134692/sad_lisa/Cat%20Stevens%20%20%20-%20%20%20Sad%20Lisa

chagall1

(...)
Comme si rien,
jamais,
n'avait,
jamais
existé,
Et comme si tout vivait
encore.
Gatsby Switch

17 septembre 2007

This is the girl

Jouons ensemble à
Quel est le contraire de?

Quel est le contraire:

Le Bal des vampires?
Kill Bill?
Merlin l'enchanteur?
Basile Détective privé?
Diamants sur canapé?
L'armée des 12 singes?
Autant en emporte le vent?
Notre-Dame de Paris?
Mulholland Drive?
Le Roi et l'oiseau?
Orange mécanique?

clockwork_orange

Réponse:
La Boom
Sauvez Willie
Gwénaelle, Lycéenne
Thérése, femme au foyer
Merde sous le tapis
Le lamantin solitaire
Rien ne part avec la canicule
La chapelle de La pissouille
Le chemin de L'amour
La Maman et la putain
Citron 100% Bio

16 septembre 2007

"Who do you think you are, Sarah Bernhardt?"

L_ombilic_des_limbes

Révisez vos classiques, c'est important:
http://www.radioblogclub.fr/open/129849/arthur_h/Arthur_H%28Adieu_Tristesse%29-13-Confessions_nocturnes

J'ai donc revu Breakfast at Tiffany, et j'ai encore plus adoré que d'habitude. Sans doute que le fait de savoir qu'Audrey Hepburn avait le coeur au bord des lévres en tournant ces premiers plans si merveilleusement cinématographiques à cause de ces horribles gâteaux qu'elle haïssait y est pour quelque chose. Je me prends pour Henry James.

Nota Bene: Woody Allen est un génie, les relations humaines sont exactement telles qu'il les résume à la fin d'Annie Hall. On attend des autres ce qu'ils croient pouvoir nous donner, ce dont on les sait incapables. Et vice-versa.
Ainsi donc, ce vendredi dernier, au jardin de l'évêché, aprés avoir tourné et retourner cete histoire de poule et d'oeuf, j'ai decidé de faire une omelette, infaisable sans battre les oeufs, donc douloureuse, d'autant plus que je la voulais au poulet. Je peux vous dire que ça fait mal. De toutes façons, entre les crêpes foireuses de chez Bambo-Mawilow-SaoutEnissa et autres, la sensation d'être énoO0Oorme et cette anecdote peu goûteuse, ma vie ressemble de plus en plus à un fiasco culinaire. Je devrais me sentir fade, peu goûtu et plein de gras.

Le plus terrible est que, malgré cela, ça va très bien! Ce doit être les effets du Feng Shui, que j'ai experimenté dans ma chambre et, grâce à quoi je redécouvre, depuis peu, les joies d'une vie saine et basée sur l'équilibre du Monde, l'ordre et la rigueur... Disons que je tiens encore une semaine et je reviens à la normale.

Crave

Mes lectures sont complétement schyzophréniques: j'engloutis les chicklit' de la collection Piment (qui devrait, si vous voulez mon avis, être plus rigoureuse sur la défénition de ses choix de publications: n'est pas Bridget Johnes qui veut, et il est désagréable, quand on croit lire un eniéme Isabel Wolf, de tomber sur quelque chose de triste et d'un peu exigeant) et, assis sur le trône des toilettes, je lis à haute voix du Artaud. En outre, je découvre les joies du snobisme intellectualiste des Cahiers du Cinéma auxquels Pére et Mére m'ont abonné pour l'anniversaire de mes 16 ans (parce que, j'ai 16 ans, moi) et celles de la plus parfaite des stupidités avec la collection de Rocksound amassée par Frére#1, à l'époque où sa crise d'adolescence s'exprimait par l'écoute de musiques métalleuses, plus ou moins violentes et assez franchement laides. Pour finir, je retombe en enfance en rerererererererererererereredécouvrant Les chroniques de Narnia et A la Croisée des Mondes.Le tout sur fond de The Dandy Warhols.
http://www.radioblogclub.fr/open/136351/the_dandy_warhols/The%20Dandy%20Warhols%20-%20Bohemian%20Like%20You
(l'album Thirteen tales from Urban Bohemia est de loin le meilleur du groupe et, aussi, il faut le dire, l'un des meilleurs albums du genre, et ce, de tout les temps. And, de plus, that's blue!)

Saout Enissa va au supermarché. Elle achéte de vives néréïdes des abysses et une catin de bas étage nommée Héléne, ainsi qu'un médicament pour soigner sa maladie imaginaire. Le caissier, grand, beau et blond, nommé Toinette la regarde et sourit:
"Ah, vous" dit-il,"vous êtes la Voix des femmes, non?"
Saout, rougissante, répond:
"Oui, comment avez-vous deviné?"
Et le caissier de répondre:
"Oyez le théme d'allégresse!"
Et là, on lance Laisse tomber les filles de France Gall.
Fin

Bref.

Autumn_Rose_on_the_Playa_by_Pelicanh

9 septembre 2007

Be yourself (comme tout le monde)

LeBrocquyL_IsolatedBeing
Louis Le Brocquy, Isolated Being
Hugh Lane Gallery, Dublin

http://www.radioblogclub.fr/open/135487/bang_gang_sleep/Bang%20Gang%20-%20Sleep

De retour. Une pause de plus de deux mois, des fois, ça peut faire peur; j'entends par là, l'idée d'un trou d'une durée définie dans une continuité, genre parenthése, que cette derniére soit enchantée ou non. Ce fut le cas, j'en prends d'autant plus conscience au moment de sa fermeture.

Il y a un trou de quelques jours dans la vie d'Agatha Christie. On a retrouvé sa voiture vide et accidentée et nul, je dis bien nul, ne savait ce qu'elle s'en était allée faire. C'est une énigme drôlement effrayante.
Il y a un trou dans la vie de Shakespeare, de plusieurs années et pesonne, je dis bien personne, ne sait où il s'en est allé disparaître, ce qu'il a pu faire, voir, écrire... Ca fait un peu peur, je trouve.
J'ai lu Or not to be, de Fabrice Colin. C'est à propos d'un fou obsédé par Shakespeare, donc, qui a un trou dans sa vie. Lynch en ferait un bon film. mais je suis le nouveau Lynch, alors, je vais l'adapter (surtout que Fabrice Colin va avoir u prix dans la librairie où travaille Frére#1, donc, je peux facilement le rencontrer). Ce sera un chef-d'oeuvre sur la dualité de l'être, l'opposition de l'art dyonisien et de l'appoliniaque, bourré de symboles, de références, de détails étranges et on pourra s'y perdre avec délice. Ce sera aussi très, très tordu et certaines scénes seront belles à pleurer (je pense, entre autres, aux scénes de rituels ou Marian doit se faire prendre par le prêtre et par l'artiste si elle ne veut pas disparaître ou celle où le héros, enfant, se perd dans le royaume d'Arcadie.)...
...
...
... J'y crois.

Enfin, j'essaie!

Mulholland_drive
Rita/Camilla & Camilla/?
Mulholland drive de David Lynch, p*t**n de beau gros chef-d'oeuvre qui tue. Je tiens à signaler que, au bout du quatriéme visionnage, je crois que je commence à comprendre. Mais, de toutes façons, d'aprés Lynch himself,tout le monde comprend ce film ou, du moins, en a l'intuition, mais la seule complexité est qu'il est très difficile de mettre des mots sur ctte compréhension. C'est, en substance, ce qu'il dit.

Je suis rentré en classe, la routine s'est réinstallée, mais, ayant réamménagé ma chambre selon les régles du Fen-Shui, ma vie s'harmonise mieux et j'observe la vie avec distance et sagesse. En outre, je suis devenu sérieux et tous mes devoirs sont faits pour demain et ils ne sont pas bâclés. And, de plus, that's blue!
J'ai même commencé une grande fresque surréaliste inspirée par un rêve trés Henry James fait dans l'avion qui me rammenait de Dublin.
Enfin, j'ai rendez-vous dans deux heures dans un parc.

Va savoir pourquoi, j'ai envie de lire tous les bouquins de chicklit que mére et moi avons acheté à vil prix à la brocante, ce matin. (Que cela soit dit en passant, le dernier Isabel Wolf, Les amours de Laura Quick, est vraiment nul, même si j'étais complétement pris par l'intrigue, l'humour et les rebondissements. Mais c'est parce que j'ai fait des efforts; sinon, ce n'êut même pas été la peine. Ceci dit, j'ai appris plein de choses inutiles, futiles et faisant briller en société.) Ou bien de dormir.

Be yourself (comme tout le monde)
http://www.radioblogclub.fr/open/3874/avril_be_yourself/avril%20%3A%3A%20be%20yourself

nudes_and_smoke
Nudes and smoke, David Lynch

1 juillet 2007

A lire ou à chanter, si le coeur vous en dit

Si_le_coeur_vous_en_dit_038

Nous voici arrivés au 1er juillet 2007, fin de l'année scolaire 2006/2007, plus ou moins début des grandes vacances, fin d'une année conservatoriale, fin de cette semaine de folie totale, fin, surtout, de ce projet hallucinant et, si j'en crois le public, hallucinatoire. C'est un moment parfait pour faire un bilan de cette année passée. or, vous l'aurez compris, j'adore dresser des bilans de ma vie. Aussi vais-je me faire plaisir!

L'année derniére, je m'étais fixé comme projet inaccessible d'entrer non seulement en Seconde audiovisuel à Pothier mais aussi au conservatoire de théâtre d'Orléans. Je l'ai fait, et j'en suis aussi fier qu'heureux.
Cette année, j'ai vu plus de films que je n'en avais jamais vu.
Cette année, j'ai eu un grand nombre de chocs littéralement littéraires: Mrs. Dalloway, Les vagues, L'invitation à la valse, Paradis de tristesse...
Cette année, le théâtre sera devenu autre chose. Vraiment.
Cette année, j'ai changé, j'ai grandi, j'ai pris conscience de beaucoup de choses, finalement.
Cette année, j'ai joué du Moliére, du Kateb Yacine, de l'Euripide, du Saint-Pol-Roux.
Cette année, Herr Motlat (cf articles plus anciens)  m'a offert un merveilleux rôle, même s'il m'a fallu du temps pour le comprendre, et je le remercie une nouvelle fois pour cette confiance et pour les moultes autres choses qu'il m'aura apporté (et Dieu sait qu'il y en a, à commencer par une entrée au Conservatoire), en espérant qu'il lira cet article, puisqu'il semble qu'il soit venu sur ce blog à plusieurs reprises.
Cette année, j'ai eu une prof d'interprétation au moins aussi autoritaire que charmante, qui m'a appris la rigueur et le goût du travail jusqu'à l'épuisement, qui a appellé mon Papa, qui nous a fait peur au début de l'année, avec qui nous avons souvent ri, et dont la présence hebdomadaire va vraiment manquer.

Si_le_coeur_vous_en_dit_011

Cette année, j'ai tenté, sans grands succés, de sombrer dans la débauche.
Cette année, bon nombre d'angoisses et de doutes m'auront assailli.
Cette année, j'ai peu pleuré pour de vrai.
Cette année, j'ai grandi et changé, on me l'a dit souvent.
Cette année, j'ai peut-être fait trop de choix dans les matiéres et je n'ai pas assez travaillé, mais tant pis.
Mais je m'en fous, parc que cette année, je suis passé en 1ére L.

Cette année, j'ai eu une classe hétérogéne et gentille et j'y ai connu de nombreuses personnes charmantes, je dois l'admettre; je suis vraiment passé à autre chose et pourtant, Carole et moi n'avons pas perdu le contact et elle reste ma raison, tout comme je reste sa folie; Marie-Laure est devenue autre chose que l'amie d'Iris; les cartes m'ont un peu menti, mais tant pis, il y avait toujours une part de verité; je suis allé souvent au théâtre; je n'ai pas été un adolescent particuliérement ingrat, m'est avis que, même si je l'ai un peu été, je ne peux le nier; j'ai fort peu communiqué avec ma famille, j'ai dit beaucoup de "c'est fou, ça!"; je suis passé par beaucoup de choses; comme dans la Bible, le chrétien s'est assis en cours ( à défaut de s'être couché) prés de la gothique.

Cette année, j'aurais agi moultes fois de maniére plus ou moins subversive, j'ai mangé sous une nappe des sushis, j'ai collé des tracts couverts de questions existentielles, j'ai decoré la cour de mon lycée avec du papier toilette, j'ai crié bien souvent que je ne voulais pas être une victime de la societé de consommation, j'ai chanté dans les trams, j'ai declamé du Rimbaud au milieu de Carrefour, j'ai hurlé devant la mer, Ninon m'a offert une fellation sur scéne, j'ai relevé Marie-Laure qui hurlait en demandant qu'on la laisse crever, j'ai hurlé de douleur allongé sur une terasse en écoutant CocoRosie, j'ai embrassé la fille d'un pasteur, j'ai fait des psychoses, j'ai dansé avec la Mort, et franchement, j'ai souvent bien ri.

La_dame___la_faulx

Cette année, j'ai mis mon exemplaire de "La dame à la faulx" dans mon lit et je suis allé dormir dans mon fauteuil, durant une crise de somnambulisme.

Cette semaine, au goût de fin de camp MEJ, a beau me laisser dephasé et desoeuvré (et deux kilos en moins), je suis passionément heureux de l'avoir vécu en compagnie de tous ce gens, tous exceptionnels, brillants, drôles, complexes, passionants et passionés. Je suis fantastiquement heureux des ces répétitions nocturnes comme dirunes, malgré la désapprobation paternelle. Je suis extatiquement heureux de ces conversations au clair des projecteurs, à défaut de celui de la lune et de ces découvertes, de ces chaleureux encouragements, de vous.

A ceux que je revois en septembre, je souhaite de bonnes vacances et leur assure que leur présence me manque profondément.
Aux autres, je souhaite bonne chance et j'espére les recroiser par la suite.
Tous autant que vous puissiez être, je vous remercie.

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Cette année, je crois que j'ai beaucoup appris.

13 juin 2007

La maman et la putain

Film ecrit et realise par Jean Eustache (1973).


Le monologue de Françoise Lebrun:
------------------------------ ---
Que je vous aime.
Regardez, je commence à être saoule et je bégaie et c'est absolument horrible, parce que ce que je dis je le pense réellement. Et je pourrais rester tout le temps avec vous tellement je suis heureuse. Je me sens aimée par vous deux.

...Et l'autre qui me regarde avec les yeux en couilles de mites, d'un air sournois, en pensant : oui ma petite, tu peux toujours causer, mais je t'aurai.
Je vous en prie Alexandre, je ne joue pas la comédie. Mais qu'est-ce que vous croyez...

...Pour moi il n'y a pas de putes. Pour moi, une fille qui se fait baiser par n'importe qui, qui se fait baiser n'importe comment, n'est pas une pute. Pour moi il n'y a pas de putes, c'est tout. Tu peux sucer n'importe qui, tu peux te faire baiser par n'importe qui, tu n'es pas une pute.
Il n'y a pas de putes sur terre, putain comprends-le. Et tu le comprends certainement.

La femme qui est mariée et qui est heureuse et qui rêve de se faire baiser par je ne sais qui, par le patron de son mari, ou par je ne sais quel acteur merdique, ou par son crémier ou par son plombier... Est-ce que c'est une pute? Il n'y a pas de putes. Y a que des cons, y a que des sexes. Qu'est-ce que tu crois. Ce n'est pas triste, hein, c'est super gai.

...Et je me fais baiser par n'importe qui, et on me baise et je prends mon pied.
...Pourquoi est-ce que vous accordez autant d'importance aux histoires de cul?
Le sexe...
Tu me baises bien. Ah! comme je t'aime.
Il n'y a que toi pour me baiser comme ça. Comme les gens peuvent se leurrer. Comme ils peuvent croire. Il n'y a qu'un toi, il n'y a qu'un moi. Il n'y que toi pour me baiser comme ça. Il n'y a que moi pour être baisée comme ça par toi.
...Quelle chose amusante. Quelle chose horrible et sordide. Mais putain, quelle chose sordide et horrible.

Si vous saviez comme je peux vous aimer tous les deux. Et comme ça peut être indépendant d'une histoire de cul. Je me suis fait dépuceler récemment, à vingt ans. Dix-neuf, vingt ans. Quelle chose récente. Et après, j'ai pris un maximum d'amants.
Et je me suis fait baiser. Et je suis peut-être une malade chronique... le baisage chronique. Et pourtant le baisage j'en ai rien à foutre.
Me faire encloquer, ça me ferait chier un maximum hein! Là, j'ai un tampax dans le cul, pour me le faire enlever et pour me faire baiser, il faudrait faire un maximum. Il faudrait faire un maximum. Il faudrait m'exciter un maximum. Rien à foutre.

Si les gens pouvaient piger une seule fois pour toutes que baiser c'est de la merde.
Qu'il n'y a une seule chose très belle: c'est baiser parce qu'on s'aime tellement qu'on voudrait avoir un enfant qui nous ressemble et qu'autrement c'est quelque chose de sordide...
...Il ne faut baiser que quand on s'aime vraiment.

Et je ne suis pas saoule... si je pleure... Je pleure sur toute ma vie passée, ma vie sexuelle passée, qui est si courte. Cinq ans de vie sexuelle, c'est très peu. Tu vois, Marie, je te parle parce que je t'aime beaucoup.
Tant d'hommes m'ont baisée.
On m'a désirée parce que j'avais un gros cul qui peut être éventuellement désirable. J'ai de très jolis seins qui sont très désirables. Ma bouche n'est pas mal non plus. Quand mes yeux sont maquillés ils sont pas mal non plus.
Et beaucoup d'hommes m'ont désirée comme ça, tu sais, dans le vide. Et on m'a souvent baisée dans le vide. Je ne dramatise pas, Marie, tu sais. Je ne suis pas saoule.
Et qu'est-ce que tu crois, tu crois que je m'appesantis sur mon sort merdique. Absolument pas.

On me baisait comme une pute. Mais tu sais, je crois qu'un jour un homme viendra et m'aimera et me fera un enfant, parce qu'il m'aimera. Et l'amour n'est valable que quand on a envie de faire un enfant ensemble.
Si on a envie de faire un enfant, on sent qu'on aime. Un couple qui n'a pas envie de faire un enfant n'est pas un couple, c'est une merde, c'est n'importe quoi, c'est une poussière... les super-couples libres...
Tu baises d'un côté chérie, je baise de l'autre. On est super-heureux ensemble. On se retrouve. Comme on est bien. Mais c'est pas un reproche que je fais, au contraire.

Ma tristesse n'est pas un reproche vous savez...
C'est une vieille tristesse qui traîne depuis cinq ans... Vous en avez rien à foutre. Regardez tous les deux, vous allez être bien... Comme vous pouvez être heureux ensemble.

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